1. |
Le sage
05:19
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L’herbe humide nous caresse les genoux
Sur le sol, des corps d’éphémères somnolent et puis s’étiolent
Des lucioles génèrent la lumière
Abîmé dans tes pensées, attiré par les insectes lunaires
L’enfance tendre navigue dans la tourbière
Sur sa joue, les ombres des conifères
Des myrtilles, velours crépusculaire
J’avance et me perd sans peur
Évanouie dans le bleu de la matière
Le zéphyr des hauts des vallées
Qui m’inspire dans sa volupté
Cessera-t-il de souffler sur les lychens
Arrimés au sentier des Crêtes
Soulève-moi de la terreur
Je crois que le ciel écrase mon cœur
Soulève-moi de la terreur
Je crois que le ciel enfin se meurt
Des lucioles génèrent la lumière
J’avance et me perds sans peur
Évanouie dans le bleu de la matière
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2. |
Muguet poison amour
03:48
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Si l’amour meurt malgré tout,
Je rejoins le sous-bois,
Sa moiteur, si proche de chez moi.
Le muguet y infuse sa suavité,
Répit d’abeilles empoisonnées.
J’espérais m’endormir
Dans ce bungalow, vide amoureux des lianes et du lierre,
Remplaçant le manteau de tes cheveux coupés
Alors tiédis de soleil, à jamais tiédis de soleil.
Tel un baume, une dernière étreinte
Danse autour des vestes grises, éloignée de la course
Défaite de tes artifices, tu éclates iridescente
Danse danse sur un fil entre deux séquoias
Prête à retenir de tes doigts l’écorce mauve et la chaleur
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3. |
Nord-Est
03:32
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Cherchant la jeunesse de mon être
Je penchais le buste à la fenêtre
Cerclée de vieux bois
Peinture en éclats
Elle n’était plus là la jeunesse de mon être
Allonge-toi encore avec moi sur l’asphalte face aux astres qui regardent
Silence absolu quand venait la nuit
Pénombre pénétrante terre encore fumante
Telle était la vue de ma jeunesse
Allonge-toi encore près du bord de ce lac qui est tiens
Une mélodie sans cesse me suit
Elle résonne encore dans mon cœur endormi
Longeons les remparts
De nos promenades d’ados
Vacanciers de la mer et du vent
Ne pars pas, ne brûle pas trop vite
Ne pars pas, ne brûle pas trop vite
Ne pars pas, ne brûle pas trop vite
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4. |
Coquelicots
03:13
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Par les nuits, réveillé
Il noircit du papier
Il dessine des coquelicots
Quand l’aurore pénètre
Que la nuit cède son siège
Ses longs cils sont alors
Traversés de lumière
Sur un coin de table
Il dessine des coquelicots
« Elle est triste
Elle fait valoir
Le doute qu’elle a
De la réalité
Dans les yeux d’un autre »
Quand le temps a passé
J’ai cherché mon cahier
Et l’esquisse n’était plus
Sur un coin de table
Il dessine des coquelicots
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5. |
Paupières
04:33
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Il faut repartir.
Je vous regarde dans vos bolides,
Comètes lestées de tant de maux.
Fouettées par le vent du Nord-Est,
vos autos disparaissent sans moi.
Moi je ne peux plus refermer des portières quand la chaleur du soir accueille nos aurevoirs.
Il faut repartir et resplendir.
J’veux vous laisser un p’tit mot plein de pensées que j’irais cueillir dans les jardins du quartier
inviter les primevères à la table du souper
laisser la dernière toune sur le CD jouer.
Moi je ne peux plus refermer des portières quand la chaleur du soir accueille nos aurevoirs.
Il faut repartir et resplendir.
J’suis fatiguée d’arroser mes paupières brulées, embaume-moi dans les fougères de ma forêt. J’respire fort l’air de la plaine pour pouvoir chanter quelque chose de doux et puis laisser résonner.
Moi je ne peux plus refermer des portières quand la chaleur du soir accueille nos aurevoirs.
Il faut repartir et resplendir.
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Rhododendron Montreal, Québec
salut!
ceci n'est pas une plante.
je lis, j'écris, je chante. tout repose puis prend forme. tout prend forme et repose.
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